QUEBECITUDE

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UNE ÉGLISE AUSSI FROIDE QU'UNE MULTINATIONALE

Québec, le 14 juin 2006.

 

 

UNE ÉGLISE AUSSI FROIDE QU’UNE MULTINATIONALE

  

Si Jésus revenait « en chair et en os » sur terre, il aurait bien du mal à reconnaître l’Église de son premier fondateur,  qui a été le Père d’une nouvelle religion qui devait innover sur les valeurs juives qu prévalaient à l'époque.

 

Rome s’est bâtit pierre par pierre sous l'oeil de St-Pierre. Elle a eu ses croisades, ses inquisitions, ses encycliques, ses dogmes, mais elle a su devenir universelle et rassembleuse, en faisait découvrir une foi aux fidèles qui se perpétue encore aujourd'hui.

 

L’Église de Rome est une PUISSANTE organisation religieuse prospère qui ne peut juste œuvrer dans le spirituel, mais aussi dans le très temporel et donc, elle doit « administrer de l’argent » pour sa survie et ses œuvres de charité.  Elle doit de même composer « dans la modernité » avec ses dogmes et préceptes qui souvent démontrent des signes d’incompatibilité avec une pratique religieuse légendaire.

 

Le Pape et toute sa hiérarchie doit pouvoir regarder le monde « en temps réel » ce qui est une nouveauté implacable depuis plusieurs décennies.  Il devient donc possible pour elle de s’ajuster aux nouvelles réalités humaines dans des temps plus courts qu’au temps ou, il fallait faire usage d’un messager à cheval.  Hélas, le Vatican tergiverse et persiste souvent à ne vouloir rien changer, rien diluer et ne rien adapter à certaines circonstances ou réalités.

 

Ainsi, juste en voulant invoquer le SIDA, tous les spécialistes de la santé du monde entier voudraient bien que le CONDOM passe dans les mœurs des personnes qui ont des relations multiples, afin de circonscrire cette épidémie dont il est encore impossible de trouver une formule chimique qui viendrait l’enrayer.      L’Église de Rome s’y oppose formellement et dans plusieurs pays africains, il y a donc des messages contradictoires sur le moyen de se protéger et de protéger ses partenaires dans les relations sexuelles.  Le résultat, dans les pays affectés, devient exponentiel en terme de recrudescence de la maladie et le manque de médicaments fait augmenter l'indice des décès et de surcroît le nombre d’orphelins.

 

Il y aurait donc là, pour l’Église catholique, une occasion de PROTÉGER davantage la vie en acceptant l’usage du condom, dans la mesure où une maladie grave ne peut trouver de remède et risquer des génocides en certains lieux du monde.  En adoptant une pensée aussi dogmatique, l’Église se comporte en criminelle et je regrette sincèrement de lui accoler une épithète aussi sévère.

 

Tous les hommes de cette Église qui vivent dans une HIÉRARCHIE VATICANESQUE, devraient s’interroger sur les NOUVELLES RÉALITÉS D’AUJOURD’HUI et les souffrances des fidèles qui sont inondés de RÈGLES de toutes sortes et qui veulent des paroles et des gestes apaisants pour les soutenir dans leur foi et dans la confiance qu’ils sont en droit d’avoir dans la vie.  Cette Assemblée d'Hommes "consacrés" devraient aussi se pencher sur la place faite aux femmes qui sans elles, le monde serait bien peu peuplé.

 

Les églises ont la réputation d’être vides au Québec, mais cela ne veut pas dire que la foi chrétienne est morte.  Notre clergé a juste besoin de se dépoussiérer et de se mettre au diapason des nouvelles réalités et une nouvelle pratique pourrait bien voir le jour.  Faudra-t-il qu'émerge un nouveau François d'Assise pour ramener ROME dans une HUMILITÉ qui lui ferait grand bien?  Notre Église a besoin de CHALEUR pour la différencier d'une MULTINATIONALE.

 

Gilles Pelletier, Québec



15/06/2006
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