QUEBECITUDE

QUEBECITUDE

UNE ÉGLISE SOURDE

Québec, le 16 juin 2006.

Paru dans le Journal de Québec.

 

Le titre original était:

UNE ÉGLISE QUI JETTE SES CHOUX GRAS.

 

Il y a quelques semaines, le Diocèse de Québec faisait passer des examens à des individus qui étaient inscrits au diaconat.  Le diaconat est pour ainsi dire une sorte de prêtre dans l'église, sans pouvoir d'administrer les sacrements.  Celui-ci est un assistant « à tout faire » au niveau de la prêtrise et un diaconat doit généralement faire des études et participer à des activités de l'église avec le consentement de son épouse.

 

Ce genre d'études est d'une durée de cinq années.  Ainsi donc, dernièrement, le diocèse de Québec aurait refusé quatre personnes, après l'examen final du diaconat.  Plusieurs de ces personnes militaient en tant que bénévoles aux activités paroissiales et liturgiques de leur milieu.  J'ai pu obtenir le témoignage d'un de ces candidats qui a été bouleversé d'apprendre qu'il ne pourra pas réaliser son rêve, partagé complètement par son épouse, à servir son Église en soulageant le clergé de moins en moins nombreux au niveau de sa paroisse pour différentes fonctions.

 

Monseigneur Blais, évêque auxiliaire de Québec, aurait signé les « bulles » de refus de ces candidats, sans même manifester le désir de les rencontrer, ne serait-ce que pour les remercier d'avoir CONSACRÉ CINQ ANNÉES DE LEUR VIE à un projet qui ne verra pas le jour pour eux.  Pendant que tout le monde parle de la diminution effarante de la pratique religieuse, notre Église catholique se comporte d'une manière aussi froide qu'une multinationale lorsqu'elle de « débarrasse » de ses ressources humaines.  Vraiment, il y a des moments où le MESSAGE DE JÉSUS CHRIST tombe chez les sourds.  Comment le diocèse de Québec ose-t-il se départir de ses choux gras? 


 

Gilles Pelletier, Québec



16/06/2006
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