QUEBECITUDE

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QUELQUES PENSÉES février 1989 - mars 2001

QUELQUES PENSEÉES :  février 1989 – mars 2001

Vendredi, le 24 février 1989.

 

J'étais seul  dans un restaurant de Montréal et pour passer le temps, je me suis mis à « pondre »  de petit texte sur un napperon de papier.  Comme il me paraissait bien  « ficelé »,  je l'ai donc retranscrit dans mon petit journal.

 

Tu me parles du ciel gris,

Moi, je te parle d'une autre journée à vivre.

Tu me parles du froid qu'il fait,

Moi, je te parle de la chaleur du cœur.

Tu me parles de plein de choses pas très emballantes

Moi, je résiste à ce piège.

Moi je te dis que la forêt est belle.

L'homme y pose des pièges.

Moi je te dis, soit le loup, le renard, le lièvre.

Habite cette immensité,

Prend garde aux pièges.

Garde les yeux du corps et les yeux du cœur ouvert.

Déjoue la supercherie.

Samedi, le 8 avril 1989.

 

J'étais dans un restaurant de Montréal.  Je ne me souviens plus si j'étais seul ou avec des amis.  C'était probablement un établissement  opéré par un  propriétaire d'origine grecque.  Dans ces restaurants, habituellement encouragés presque exclusivement par une clientèle francophone, il est interdit à la serveuse de commander les mets aux cuisines en langue française.  En général, les serveuses préfèrent s'exécuter en anglais bien que, dans certains restaurants, les employés doivent communiquer avec les employés des cuisines en anglais seulement.  Eh oui!  C'est comme ça que ça se passe à Montréal. 

 

Québec « City », a bien que la chance.  Quoi que, à Place Fleurs de Lys, l'an dernier, j'aie eu l'occasion de passer un commentaire  très « songé »  pour décourager la même pratique constatée dans un « kiosque » de mets asiatiques. 

 

Alors ce qui se passait dans ce restaurant m'a inspiré cette petite note que j'ai « pondue » sur un napperon et que j'ai laissé bien en vue à la fin du repas pour la serveuse.

 

Congratulations Esther,

Your English is pretty good for a French Canadian Pea Soup like you.

Thanks for doing your best to promote English language in this so French Province.

If you're able to say  "Chicken brochette" à la place de "Brochette de poulet" is too much and do mean certainly that you are a very very intelligent person.

Gilles Pelletier

 

 

Mardi, le 8 août 2000.

 

Le mardi n'a jamais été pour moi une journée bien inspirante.  Depuis des lunes je ne suis jamais en bonne forme cette journée là.  Je n'ai pas souvenance pourquoi j'avais écrit ce petit texte, mais j'ai du perdre certainement une plante à la maison.  Comme je devais avoir au moins vingt ou vingt-cinq  pensionnaires à la maison à cette époque, c'est sûrement ce qui a causé cette « composition »

 

Les fleurs des champs

Vivent dans une liberté totale.

Elle se reproduisent et se plantent

Dans les lieux qui lui plaisent.

 

Jamais, elle n'ont besoin de la main

De l'horticulteur pour progresser.

 

Quand l'homme tente de les

Déraciner pour les domestiquer,

Elle ne survivent pas et meurent

Sans que l'on sache, pourquoi

Cela se passe ainsi.

 

Jeudi, le 6 mars 2001.

 

Le texte qui suit m'a sans doute été inspiré à la suite du décès de mon père survenu le 3 février 2001.  J'en ai fait un premier jet sur le papier.  Il n'a pas été retouché.  Comme il est écrit à la main, j'ai peine à me relire, mais vais tenter quand même de le reproduire ici tel quel.

 

Nous sommes comme les feuilles des arbres.

Au printemps, le bourgeon se déploie.

En été, le bourgeon est déjà une feuille mature.

L'automne colore la feuille vieillissante.

Au début de l'hiver, la feuille gît sur le sol gelé.

 

Nous sommes tous feuilles, mais nous sommes aussi

L'arbre qui vit et revit saisons après saisons.

 

Nous sommes un temps d'au moins une année.

Notre année comporte quatre moments tous différents.

 

Gilles Pelletier.

 



04/12/2005
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