QUEBECITUDE

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OÙ S'EN VA LE QUÉBEC?

Québec, le 2 décembre 2005

OÙ S'EN VA LE QUÉBEC?

 

 

En ce magnifique mois de décembre 2005, c'est la période annuelle des « quêteux » parce que la pauvreté, ici au Québec, c'est pour ainsi dire une tradition, au même titre que notre dinde farcie à Noël.

 

Partout, au coin des rues, dans les épiceries, dans les entrées des grands bureaux, c'est le traditionnel « quêtage » pour les enfants pauvres et leurs familles, afin de leur offrir un beau Noël. Cette année, il y a des farceurs qui se sont rajoutés à cette mascarade. Oui, nous sommes en élections fédérales et presque tous les politiciens s'aperçoivent que le Gouvernement central est un méchant presse citron et ne cesse de nous écraser le porte-feuille. Pour avoir notre vote, ils sont prêts à nous faire des rabais de taxes et d'impôts, à l'exception des Bloquistes, qui eux ont l'air à trouver que c'est bien de payer autant d'impôts et de taxes parce que ça leur permet de savourer leurs émoluments, leurs perdiem et bientôt les belles retraites dorées qui vont pouvoir se partager pour avoir travaillé, à ce qu'ils disent, à protéger nos intérêts contre les méchants fédéraux.

 

Depuis les folies de Trudeau, jusqu'au dernier référendum perdu de 1995, le Québec ressemble à une plaie vive qui ne veut pas guérir. Ici, le quotidien est fait d'affrontements de toutes sortes et ce n'est pas étonnant, puisque la population du Québec s'est divisée en deux factions. Les pros, les cons, les pour, les contre, les francos, les anglos, les allophones, les séparatistes et les fédéralistes dans des proportions de l'ordre du cinquante-cinquante ou du quarante-neuf contre cinquante et un. Il sera bien difficile de se doter d'une prospérité en nous limitant à un tel mode de vie, sans essayer de changer les choses, de trouver un filon, un filon d'or ou de cuivre qui fera ouvrir une mine ou encore une idée, qui fera consensus et permettra un regain inespéré dans le développement de ce Québec.

 

En regardant un peu derrière, nous pouvons revoir un des plus grands projets mobilisateurs que le Québec s'était donné, en voulant bâtir un pays avec René Lévesque. Un peu plus tard, c'est avec Robert Bourassa que tout le Québec était prêt à le soutenir et lui confier notre Québec vers une souveraineté. Nous connaissons tous la décision finale de monsieur Bourassa.

 

Depuis la déconfiture des deux référendums perdus, nous pourrions dire qu'une bonne partie de la population a définitivement baissé les bras et s'est renfrognée dans ses terres en ayant perdu toutes ses énergies créatrices.

 

Ottawa a gagné. Il a gagné ses référendums et il a échappé, par miracle, à la «brisure du pays», mais il n'a toujours pas compris que le Québec n'est pas une province comme les autres et qu'il faudrait encore plus d'accommodements, afin que cette population particulière puisse se développer davantage dans tous les domaines et que le Québec puisse être considéré comme un ACTIF incontournable par tous les Canadiens. Dans le concret, Ottawa n'a rien gagné si ce n'est qu'un éternel « chialage » qui ne fait que nous pourrir l'existence.

 

Le Québec et particulièrement ses grandes villes, comme ses régions, doivent obtenir leurs justes part en financement du Gouvernement canadien pour SORTIR D'UNE PAUVRETÉ RÉCURENTE, entretenue par un Gouvernement central centralisateur et paternaliste à outrance. Montréal, a un urgent besoin de ponts supplémentaires, de transports en commun plus modernes, d'habitations plus conformes aux normes de ce nouveau millénaire et de mesures énergiques pour enrayer les smogs qui sont devenus des résidents permanents. La nouvelle ville de Québec a besoin de redéfinir sa capitale parce que depuis plusieurs années, cette soi-disant vieille capitale nationale n'est pas autre chose qu'une coquille vide. Le vaudeville de l'Assemblée Nationale n'a rien pour créer de la richesse dans la région.

 

Nous nous demandons tous s'il faut des projets mobilisateurs au Québec. Oui, il en faut et il y a urgence en la demeure. Jeunes et moins jeunes, à vos pupitres et vos planches à dessins et de grâce, accouchez de projets signifiants avant que l'on décerne au Québec la coupe BANANA RÉPUBLICA. Maintenant, petit détail, ces projets ne devraient pas venir au monde en étant des accros aux mamelles des gouvernements, sinon on arrête tout. Il faut des projets porteurs d'une saine activité économique et sociale pour la génération qui pousse.

Gilles Pelletier, Québec.

 



03/12/2005
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