QUEBECITUDE

Ce texte avait été transmis à des journaux francophones, mais n'avait pas été retenu pour publication.

Québec, le 23 novembre 2004.

LES ROIS DE FRANCE TRÔNENT AUSSI AU PARLEMENT D’OTTAWA AVEC LES MONARQUES BRITANNIQUES.

Dans La Gazette du mardi, 23 novembre 2004, Elizabeth Thompson nous révèle une histoire intéressante concernant de nouveaux tableaux qui règnent désormais au Royaume du sénat du Parlement d’Ottawa.

Ainsi donc, le Canada doit maintenant reconnaître certains aspects de la Royauté dans son histoire grâce à Monsieur Serge Joyal,  sénateur Libéral bien connu du public, mais aussi renommé à titre de fervent collectionneur d’œuvres d’art et d’antiquités.  En effet, depuis son assermentation en 1997, comme membre du sénat, il s’est aperçu qu’il y avait bien quelques portraits de têtes couronnées britanniques qui ornaient le Parlement d’Ottawa ça et là, mais étrangement, aucun n’habillait ses murs pour rappeler aussi une  appartenance, une présence ou une marque de possession par la France avant la conquête anglaise.

Serge Joyal, a donc parcouru le monde à la recherche de portraits, représentant les rois de France, en remontant aussi loin qu’à  l’époque où notre pays allait naître sous François I, au moment de l’arrivée de Jacques Cartier, à Gaspé,  en 1534.  Pour le sénateur, le Canada est une Monarchie constitutionnelle  et la tradition veut qu’il n’y ait pas d’interruption en terme de succession.  Ainsi donc, le Parlement d’Ottawa pourra s’enorgueillir de présenter au public, l’ensemble de notre Monarchie canadienne en  débutant avec la Couronne de France jusqu’à nos jours, avec Élizabeth II, dont les origines sont naturellement britanniques.

Différentes fondations, des dons et de l’argent personnel du sénateur ont permis de faire l’acquisition des portraits de Georges IV, François Ier, Louis XIV, Louis XV et  Louis XIII.  Ainsi donc, maintenant, il est possible d’apprendre que depuis 230 ans, nous avons été d’abord une colonie française, puis anglaise et que toutes nos Têtes Couronnées, françaises comme anglaises ont, de facto, une reconnaissance légale et sont intégrées complètement à notre histoire.

Monsieur Joyal s’est investi avec passion dans ce projet et a suscité l’intérêt et la collaboration d’organismes et de membres parlementaires à travers le Canada.  Il a eu un flair à la « Sherlock Homes » pour dénicher ces trésors à Boston, Paris, et allant jusqu’en Suède.  Le plus difficile a été celui de Louis XIII qui a coïncidé avec les débuts du commerce de la fourrure en Nouvelle-France.  Il est évident que l’acquisition de ces trésors a nécessité des centaines de milliers de dollars et il s’est révélé discret au sujet de sa contribution personnelle.  Il n’empêche qu’au niveau de la symbolique, il n’y aura plus personne au Canada qui pourra nier la double contribution à la fondation de ce pays et ce, dans une continuité monarchique exemplaire, mais aussi exécrable pour bien des citoyens . . .

Gilles Pelletier, Québec.