QUEBECITUDE

Transmis à: Journal de Québec, Le Soleil, La Presse, Cyberpresse

LA COURSE À LA CHEFFERIE DU PARTI LIBÉRAL EST ENGAGÉE

Paul Martin est devenu, en peu d’années, l’artisan de son passage mouvementé à la Chambre des Communes.  Son règne aura été de courte durée lorsque l’on songe à la déconfiture de son Parti dans quelques jours.  L’histoire ne fera que retenir qu’il était un grand propriétaire d’une flotte de navires et qu’il ne payait pas ses impôts. Jean Chrétien, lui, était propriétaire du Canada tout court.  Comme Ministre des Finances, monsieur Martin avait fait fabriquer un tampon, comportant sa signature et ne semblait pas trop le gérer, puisque de nombreux chèques auraient ainsi été émis pour des opérations, vouées à vouloir sauver le Canada d’un divorce avec Miss Québec.

En ce début d’année 2006, les élections vont permettre de sanctionner le Gouvernement Libéral de Paul Martin, mais en faisant aussi un clin d’œil à Jean Chrétien et sa troupe, pour sceller notre ras le bol et notre indignation face à des dirigeants aussi peu respectueux, d’une éthique politique et dont l’honnêteté peut être mis en doute, durant leurs nombreux mandats à nous représenter.  Les stratèges Libéraux vont faire comprendre à monsieur Martin qu’il n’est plus bien vu dans l’organisation et vont le pousser en bas du nid.

Comme si le Parti Libéral n’avait rien compris de ce qui lui arrive, voilà maintenant que Frank McKenna, Ambassadeur du Canada aux USA, se pince les narines et essaye de sonder la terre Libérale, pour imaginer une ascencion tranquille dans une prochaine course à la Chefferie pour permettre à Paul Martin d’aller faire une croisière sur un de ses navires.

Faudrait se souvenir que le Frank McKenna, alors qu’il était premier ministre du Nouveau-Brunswik, essayait toujours de voler des emplois au Québec pour les localiser dans sa province.  C’était l’homme qui préférait « déshabiller Saint-Pierre, pour habiller Saint-Paul » pour employer une expression de ma défunte mère.  S’il avait été « intègre » et imaginatif, il aurait créé des emplois chez lui, sans nécessairement œuvrer à en faire périr d’autres.  Alors pour McKenna, c’est encore un autre « grenouilleur », un autre « magouilleur » qui croyant nous servir comme contribuable, va se servir en tout premier lieu pour s’enrichir d’abord.  Ce McKenna était en 2004 à une conférence des Bildergerbers en Italie, du 3 au 6 juin et celle-ci marquait le cinquantière anniversaire depuis sa fondation en 1954.  Il a certainement le museau aguerri pour sentir d’où vient cette odeur de papier-monnaie.

Les Libéraux ont vraiment besoin de se refaire une « beauté » et l’intégrité serait un ingrédient fédérateur pour refaire les troupes et espérer re-gouverner à nouveau, disons dans vingt mois, après un sérieux récurage. Auront-ils l'humilité et le ferme propos de ne plus retomber dans les magouilles?  Ce serait bien à souhaiter, mais les humains étant ce qu'ils sont, il faut beaucoup de patience.

Gilles Pelletier, Québec