QUEBECITUDE

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IMPASSE AFGHANE

Québec, le 2 juin 2006.

 

IMPASSE AFGHANE

 

De plus en plus, l’implication du Canada en Afghanistan s’enlise et malgré des progrès obtenus, pour la société civile, il est de plus en plus évident que notre mission canadienne s’achemine vers une impasse.  Nous savons maintenant qu’on ne peut pas instaurer la démocratie « de force », dans des sociétés différentes à des années lumières de nous.  À ce jour, cette recette n’a fait que produire les gâchis permanents que l’on connaît.  Les forces d’occupation vont avoir besoin de stratégies raffinées et subtiles pour favoriser un processus de mise en place d’une démocratie. 

 

Comment se fait-il que les Talibans demeurent toujours une force intraitable, malgré le fait qu’on en a tué des milliers et des milliers?  Après les avoir délogé de Kabul, on dirait qu’ils ont la faculté de se multiplier comme des cancrelats.  Pourtant, les armées d’occupations possèdent des armes sophistiquées, à la fine pointe de la technologie, et n’arrivent pas à vaincre ces forces intégristes.  C’est pour le moins un paradoxe incompréhensible.

 

Maintenant, en songeant aux pays qui n’ont pas voulu participer « au rêve de Bush », de démocratiser ces coins du monde, on se demande s’ils n’auraient pas dû y participer, eux-aussi, et que peut-être tout serait terminé maintenant et qu’une démocratie se serait déjà installée et que la vie aurait pris un nouvel essor, au lieu des bains de sang quotidiens  et des souffrances que doivent vivre les populations civiles.

 

Avec tout ce que l’on sait sur l’Afghanistan, devrait-on abandonner, déguerpir au risque de favoriser des guerres civiles encore plus cruelles?  De toute évidence, le Canada, maintenant qu’il est engagé en AFGHANISTAN, n’a plus le choix de maintenir sa FORCE OPÉRATIONNELLE de militaires et de l’augmenter, s’il le faut, et bien sûr en y déployant son matériel le plus sophistiqué et technologiquement avancé.  Le Canada a voulu s’y mettre le nez, sans vraiment en évaluer les conséquences, maintenant il est cuit et comme PAYS, soutenant une armée, IL N’A PLUS LE CHOIX que de se BATTRE courageusement.  Même au prix de pertes humaines, l’Afghanistan s’en portera mieux et lentement, une évolution finira par arriver, du moins espérons-le. 

 

En ce qui concerne les autres pays, qui ont refusé de combattre avec les Américains, ils devront s’interroger sur la suite des choses et trouver des solutions pour dénouer l’impasse de la guerre irakienne et Afghane qui a déjà assez durée.  Jusqu’à présent, la non-participation de certains pays à la guerre sainte américaine, ne les a pas immunisé du terrorisme.  Alors, était-ce la bonne chose à faire de nous diviser devant un ENNEMI « monstrueux »?

 

Gilles Pelletier, Québec



30/06/2006
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