QUEBECITUDE

QUEBECITUDE

ET SI ON ARTICULAIS... ON MANGERAIT MOINS SES MOTS !

Québec, le 25 juillet 2006.

 

Et si on articulais… on mangerait moins ses mots !

 

Une chance que le frère Untel avait pris de l’âge et qu’il vient tout juste de nous quitter pour l’au-delà, parce qu’il aurait eu du boulot pour encore très très longtemps au niveau du français au Québec.  La qualité de notre langue ne s’améliore toujours pas, même après toutes les dénonciations qu’aura pu faire cet ardent défenseur de la langue de Molière et de nos ancêtres.

 

Les Québécois articulent toujours aussi mal ce qui fait que, souvent, eux-mêmes n’arrivent pas à se comprendre entre eux. Ils me font penser aux Mexicains qui ont, eux-aussi, cette manie à « manger » leurs mots avant leur élocution.  Il semble que dans les écoles du Québec, l’articulation et la diction sont pour les pelleteurs de nuages.  Aucune bonne volonté ne semble venir du milieu scolaire, pour faire la guerre à la médiocrité du français et pourtant, les contribuables paient des sommes faramineuses pour soutenir un Ministère de l’Éducation avec une armée de personnel.  Si l’école ne fait pas le travail d’assurer à la langue française sa dignité et sa qualité, alors qui le fera?

 

Maintenant, que penser de la radio et de la télévision?  Depuis quelques années, ces médias n’assurent plus la rigueur dans l’utilisation de la langue française et dans la surveillance d’une qualité optimale pour être diffusée sur leurs ondes.  Nous avons l’impression que tout le monde peut faire de la radio ou de la télévision, sans devoir se soucier d’une certaine norme au niveau langagier et de sa diction.  Lorsque l’on ajoute, à bien des égards dans les médias, une pauvreté du vocabulaire alliée à une articulation mollassonne, alors il n’est pas surprenant que la langue française parlée ici au Québec, puisse être perçue comme un dialecte fort peu compréhensible pour les autres citoyens faisant parties de la francophonie.

 

Dernièrement, nous apprenions que le bilinguisme au Québec était en difficulté, même si des personnes ont pu étudier l’Anglais durant plusieurs années.  On cherche à percer ce mystère.  Il n’y a pas de mystère là-dedans.  Un Québécois qui maîtrise bien sa langue a certainement plus de facilité à apprendre une seconde langue et une troisième s’il le désire.  En pareil cas, il n’est pas nécessaire d’être doué pour l’apprentissage des langues.  Faut-il donc désespérer ou garder espoir de voir la lumière au bout du tunnel dans cette problématique?  Pour ma part, il me semble hélas que nous en sommes rendus à un point de non-retour et que la situation du français va continuer à se dégrader de plus en plus.  Mon profond pessimiste vient aussi du fait que la France, baisse les bras et se convertit à une vitesse grand « V » à la langue de Shakespeare, en laissant tomber de plus en plus celle de Molière.  C’est ce qui nourrit en fait mon pessimiste devant notre situation linguistique désolante ici au Québec.


Gilles Pelletier, Québec

 



25/07/2006
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