QUEBECITUDE

Québec le 23 juillet 2006.

CONFLIT ISRAËLO-LIBANAIS :  difficile à comprendre

Quand Israël s'est mis à bombarder le sud Liban, en guise de représailles envers le Hezbollah, il devait bien se douter qu'il allait faire de nombreuses victimes civiles.  Ainsi donc, au jour « J » fatidique, il y avait des milliers de ressortissants Canadiens, vivant au sud et les services israéliens de sécurité auraient pu les prévenir de fuir la région pour des raisons humanitaires.  Au contraire, Israël a attaqué sans relâche dans le seul but d'anéantir le Hezbollah qui se définit comme étant le Parti de Dieu et voulant défendre l'État Libanais bien qu'il ait  des acquaintances avec la Syrie.

Le Québec, comme l'ensemble du Canada, ont vite saisi l'occasion pour tomber à bras raccourci sur Israël et l'accuser de tous les tords dès les premières bavures.    Et nous, qu'aurions-nous fait à leur place?  Nous aurions enduré les mitrailles de roquettes jour et nuit sur nos têtes? Nous aurions accepté des pertes en vie humaine dans nos rangs?  Non, nous nous serions défendus, de notre mieux, pour sauvegarder nos intérêts et protéger nos concitoyens.  C'est exactement ce qu'Israël a fait dans les circonstances. 

Le Gouvernement Canadien a fait tout son possible pour évacuer ses ressortissants.  À entendre certains, le Canada aurait été inefficace et loin d'être à la hauteur d'un grand pays.  Faudrait quand même pas en demander plus à un pays, comme le Canada, qu'il peut en donner.  Certes, sa superficie est immense, mais tout de même, il demeure un très petit pays en terme de ressources humaines et même financières.  À ce que je sache, une population de 32 ou 35 millions, n'est pas ce que l'on pourrait appeler un grand pays.  Puis, on ne peut toujours bien pas être partout à la fois en disposant de navires ou de transporteurs aériens pour faire du sauvetage humanitaire en entendant juste une sonnerie d'alarme.

Heureusement, dans ce conflit, Israël continue d'avoir le dos large et il n'est que plus facile de les accuser de tous les maux.  Particulièrement au Québec, c'est une véritable obsession de manger du Juif et de faire semblant d'ignorer l'islam, tout en étant enclin à donner le bon Dieu sans confession aux Palestiniens.  Le moyen-orient est une terre complexe et il faut avoir beaucoup de retenu avant de porter des jugements.  Qui aurait dit qu'en janvier dernier, des chefs religieux Juifs et Musulmans puissent se donner rendez-vous en Espagne pour une rencontre œcuménique et que celle-ci puisse être qualifiée d'exceptionnelle par la suite?  Il paraît qu'il ne faut pas désespérer.

Le peuple Libanais et son Gouvernement ont sans doute mésestimé la présence du Hezbollah comme catalyseur dans la stabilité du pays ou comme source de conflits possibles avec Israël.  Advenant la mise en place d'une force militaire internationale, à la frontière israélo-libanaise, une nouvelle paix relative pourrait naître pour quelques mois en attendant que le Gouvernement Libanais refassent ses devoirs et prenne ses responsabilités.

Gilles Pelletier, Québec

Le présent texte a été publié dans l'édition du Journal de Québec du 25 juillet 2006.   La partie pâle du texte n'a pas été publiée dans la section OPINIONS du lecteur.