QUEBECITUDE

Québec, le 8 novembre 2004.

Avons-nous un monstrueux Ministère de l'Éducation et un monstre de Ministre?

Lorsque notre monstrueux Ministère de l'Éducation n'a pas l'insigne logique de doter tous les élèves, sous sa juridiction, d'une simple grammaire pour l'apprentissage de la langue, alors nous devrions tout mettre en œuvre pour nous débarrasser de cette bibitte.

Ce geste serait, sans aucun doute, qualifié de radical, mais il aurait le mérite de pouvoir reconstruire un Ministère de l'Éducation, sous une base plus saine, plus neuve  et qui tiendrait compte des nouvelles réalités de notre époque.  Une grammaire c'est un outil indispensable, non seulement pour l'apprentissage de sa langue, mais pour toutes les langues parlées de ce monde qui en possèdent tous une et ça inclut même l'anglais américain qui comprend aussi ses règles.

En ce qui concerne le dictionnaire, c'est un outil complémentaire à la langue et que l'on peut qualifier d'outil de référence.  Il ne serait pas inconvenant qu'il puisse y avoir plusieurs exemplaires de ce type d'ouvrage qui soient  mis à la disposition des élèves.

Quand le sujet de la langue et de l'écriture revient hanter nos médias, je ne puis que remercier le ciel d'avoir été instruit par une bonne vieille "Jean-Marie Laurence" ou une bonne "Grevisse" et mes extraordinaires professeurs du Collège de Beauport qui étaient des êtres passionnés pour l'enseignement et qui avaient un feu sacré pour nous inculquer tous les rouages de notre langue, pour que nous puissions bien la parler et bien l'écrire, en limitant le plus possible les fautes bien entendu.

Est-ce qu'il existe encore de nos jours des professeurs passionnés et capables de faire partager cette passion pour la langue et l'écriture aux élèves?  Je suppose que la réponse est oui, mais le nombre doit être aussi rare que de "la marde de crotte de pape" pour utiliser cette expression qui veut tout dire.  Il y a aussi, dans le monde de l'enseignement, un autre monstre et c'est celui de la grosse main syndicale et dont nous pourrions nous interroger longuement sur ses bienfaits tant véhiculés.

Pour terminer, si le ministre était devant moi, vous pensez-bien que je lui dirais de faire un homme de lui au plus vite et de gratter ses fonds de tiroirs et d'offrir à tous les élèves du Québec une bonne grammaire et  au plus vite.

Gilles Pelletier, Québec